Le Marais Poitevin St-Hilaire la Palue
☼§☼
Pendant mes vacances du mois de mai de cette année, je suis passée par Saint-Hilaire la Palue dans les Deux Sévres (79), capitale du Marais Poitevin, nous nous sommes offert une petite balade sur les canaux avec un guide et la chance nous étions les seul passagers, donc assez facile pour prendre les photos que voici, il est 18h et nous partons pour 2 h, le temps est super chaud, seul le chant des oiseaux nous accueille dans cette quiétude humide.
Un peu d'histoire trouvé sur le net:
Le Marais Poitevin entre Niort et l'Océan Atlantique, ancien Golf du poitou est une région basse de 96.000 hectares que longe la côte. C'est par l'action conjuguée de la nature et des travaux d'asséchements entrepris dès le Xème siècle par les moines des grandes abbayes que l'on a abouti à la constronction de ce vaste territoire. Il se caractérise par plusieurs type de paysages, dont les principaux sont ceux de la Baie de l'Aiguillon et ceux des Marais désséchés.
Enfin les Marais mouillés, dont la partie orientale entre Maillé et Niort est appelée "Venise Verte", couvrent 35.000 hectares de zones inondables situées entre la plaine et les marias desséchés. Ils correspondent aux zones d'épandage des eaux de crues venues des rivières et des fleuves. Les fossés et les canaux qui entourent les parcelles hétérogènes forment un réseau hydraulique très dense , ils sont généralement bordés de frênes tétards et de peupliers.
Nous avons rencontré des colverts, des poules d'eau, des ragondins (et les hérons que nous n'avons pas eu la chance de voir) peuplent le marais.
Mais la découverte privilégiée des voies d'eau s'effectue en barque traditionnelle. Les bateaux plats circulent dans le marais depuis la nuit des temps. ils glissent au milieu d'un silence originel. C'est un autre monde fait de mystères et de charme qui séduit et retient les peintres, les photographes, les poètes et les amoureux de la nature
Observateur, vous apercevrez selon les saisons, les hérons cendrés ou pourprés, le Martin pêcheur d'un bleu fluorescent et le pic-vert. Vous découvrirez le ragondin, parent proche du castor, et avec beaucoup de chance, des traces de loutre, dont l'activité est surtout nocturne
La barque traditionnelle à fond plat est jusque dans les années 60 le principal moyen d'accès au Marais Mouillé. Transport du bétail, rentrées des récoltes, collecte du lait, tournées de commerçants, pêche, chasse, à chaque activité correspond une longueur de barque. de 9 à 22 pieds. Indispensable à la vie du maraîcher (habitant du marais).
La barque de 13 pieds : soit environ 4 mètres, fait couramment partie de la dot des jeunes ménages. Son usage est quotidien, car elle permet de se rendre rapidement dans le marais pour y travailler.
La barque de 15 pieds pouvait emporter jusqu'à 1 tonne de marchandise : foin, bois, mojettes (haricot du marais), etc, ...
La barque de 16 pieds était réservée au transport du bri, argile du marais destinée à la fabrication des tuiles, qu'elle transportait jusque dans les tuilleries avoisinantes.
Ci dessous vous apercevez les troncs des frênes tétards, ététés régulièrement ils ne grandissent pas mais deviennent obèses avec des écorces travaillées comme des guerriers montant la garde, et parfois c'est une écorce vide qui continu de surveiller les canaux.
La Barque de 18 pieds tirait les trains de bois de peuplier, acheminés ensuite vers les scieries du marais.
Le plus grand "batai" mesure 22 pieds, soit plus de 7 mètres et servait à transporter 3 vaches ou une paire de boeufs avec la charrue
Les noms usuels des canaux où naviguent les barques ont chacun leur signification.
Le bief est soit un ruisseau soit un canal artificiel. Il permet notamment de réguler le cours de la sèvre niortaise
La Rigole C'est un canal naviguable destiné à accélerer l'écoulement des eaux.
Le frêne ci dessous est bien vide en son centre et la vie continue de passer à travers
La conche est la plus typique du marais mouillé car c'est celle qui pénêtre au plus profond du marais, leurs noms est souvent tirés d'une anectdote ou fait référence à une famille, et enfin le fossé : il délimite les parcelles et fait office de cloture naturelle.
Je pense que comme moi vous avez aimé cette balade au fil de l'eau, la barque glissant tranquillement sur l'onde et suprême avantage dans ce milieu humide, pas un seul moustique, car les oeufs sont pondus sur les lentilles d'eau dont l'épaisseur est très fine en début de saison, cette couche de lentilles grossisant elle étouffe les larves, d'ou pas de moustiques. Nous avions un guide passionné par le Marais et son parcours a été très enrichissant et instructif.
Merci pour votre passage et vos commentaires, amies, amis, je vous dit à bientôt....
§☼§